AIDER, VALORISER, INTERVENIR :
LES TROIS AXES DE LA FONDATION PIERRE ET CATHERINE LALUMIERE
Créée en décembre 2021 par Catherine Lalumière, la Fondation qui porte son nom et celui de son mari, Pierre, est abritée par la Fondation de France.
Une trajectoire de vie méritante pour un excellent élève : celle de Pierre Lalumière
Pierre Lalumière est décédé le 21 janvier 1996 des suites de la maladie d’Alzheimer diagnostiquée à l’âge de 54 ans, en 1984.
Brillant universitaire, il a été reçu major au concours d’agrégation de Droit public et de science politique au début des années 1960 alors qu’il avait été sur le point d’arrêter ses études supérieures pour gagner sa vie en ayant passé le concours d’inspecteur des impôts. Repéré pour ses qualités d’excellent étudiant par le professeur Maurice Duverger, créateur et premier directeur de l’Institut d’Études Politiques de Bordeaux tout en enseignant à la faculté de Droit de l’Université de Bordeaux, Pierre Lalumière, inscrit dans ces deux établissements d’enseignement supérieur, a été aidé pour faire sa thèse de doctorat et ensuite intégrer le professorat des universités. Il est devenu l’une des références françaises en matière de Finances publiques. Professeur à la Sorbonne dans les années 1970 il a également dispensé ses enseignements à l’École Nationale d’Administration.
Parallèlement à cette activité professorale il a milité à la SFIO, d’abord, dans l’entourage proche de Gaston Defferre, a soutenu la candidature de François Mitterrand en 1965 et, tout comme son ami député-maire de Marseille, a été de ceux qui ont favorisé l’arrivée du futur Président de la République à la tête du Parti Socialiste refondé, au congrès d’Épinay-sur-Seine en juin 1971.
Élu maire de la commune du Bouscat, dans l’agglomération de Bordeaux, entre 1977 et 1983, Pierre Lalumière a été également vice-président de la Communauté urbaine de Bordeaux pendant la même période. Après le 10 mai 1981 François Mitterrand l’a nommé Délégué interministériel à la décentralisation auprès de Gaston Defferre. À ce titre Pierre Lalumière, qui a rejoint le Parlement européen entre 1982 et 1984, a été l’un des « pères » de la décentralisation.
Une grande dame de et pour l’Europe : Catherine Lalumière
Catherine Lalumière, également universitaire, maître de conférences en droit public, a été membre du gouvernement français de mai 1981 à mars 1986.
D’abord nommée secrétaire d’État à la Fonction publique, elle a créé le ministère de la Consommation en juin 1981 et a occupé ce portefeuille jusqu’en décembre 1984 date à laquelle elle a été en charge des Affaires européennes, succédant ainsi à Roland Dumas devenu ministre des Relations extérieures. C’est elle qui paraphe, au nom de la France, l’accord de Schengen le 14 juin 1985 instaurant le principe de la libre circulation entre les États signataires. C’est également pendant qu’elle était secrétaire d’État aux Affaires européennes que l’Espagne et le Portugal ont fait leur entrée au sein de la Communauté européenne, le 1er janvier 1986.
En juin 1981 elle avait été élue députée de la 3ème circonscription de la Gironde et a été renouvelée dans ce mandat en 1986 et 1988.
En mai 1989 elle est désignée, par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, secrétaire générale de cette organisation. En prenant ses fonctions le 1er juin 1989, Catherine Lalumière devient la première femme à diriger la plus ancienne institution européenne créée en 1949 qui a en charge, entre autres, la Cour Européenne des Droits de l’Homme et les questions culturelles, éducatives et environnementales au niveau de la « grande Europe ». Elle a reçu, dès juillet 1989, le secrétaire général du Parti Communiste d’Union Soviétique, Mikhail Gorbatchev, au siège de l’organisation à Strasbourg. Catherine Lalumière a ainsi joué un rôle majeur dans l’intégration européenne des anciens États d’Europe centrale et orientale dans les premières années qui ont suivi la chute du « Rideau de fer » à la fin de l’année 1989, s’affranchissant alors de la tutelle soviétique.
Elle a également été parlementaire européenne de 1994 à 2004. Pendant son second mandat elle a été vice-présidente du Parlement européen. Elle a présidé ensuite, jusqu’en 2020, la Maison de l’Europe de Paris et la Fédération française des Maisons de l’Europe.
Les trois missions de la Fondation Pierre et Catherine Lalumière
S’inspirant de l’exemple et de la trajectoire de son mari Pierre, Catherine Lalumière en créant la Fondation Pierre et Catherine Lalumière a voulu privilégier trois axes en situant son champ d’action en Nouvelle-Aquitaine. Le premier consiste à aider d’excellents élèves à poursuivre des études supérieures alors que les moyens financiers de leur famille ou leurs origines sociales voire géographiques ne leur permettraient pas de le faire. À ce titre des bourses individuelles seront allouées annuellement par la Fondation après recommandation et présentation par des professionnels de l’enseignement secondaire (proviseurs, professeurs). Le deuxième axe des interventions de la Fondation vise à valoriser des travaux d’enseignants-chercheurs en aidant à la publication de travaux dans le champ des sciences humaines en sens large. De manière exceptionnelle, c’est là le troisième volet de la Fondation, celle-ci pourra intervenir dans des actions particulières en relation avec ses valeurs, telles que, par exemple, soutenir financièrement des déplacements collectifs pour des jeunes lycéens néo-aquitains qui auront ainsi l’occasion de découvrir des institutions nationales et internationales. C’est ce qui a été réalisé avec des élèves du lycée Laure-Gatet de Périgueux en septembre 2022 et janvier 2023 au Quai d’Orsay, à l’UNESCO, à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Adresse postale : Fondation Pierre et Catherine Lalumière | Boite Postale 93 | 33405 TALENCE-CEDEX